01.11.2017
Les massacres hamidiens de 19ème siècle ont eu des conséquences indéniables sur la vie des Arméniens. Ils sont devenus la base pour la mise en œuvre du génocide de 1915.
Environ 300 000 Arméniens ont été massacrés à cette époque. Beaucoup d’institutions culturelles, en particulier des écoles et des églises ont été brûlées. Les Arméniens ont eu beaucoup de pertes matérielles. Ces événements ont été couverts par les médias locaux et internationaux. Outre des articles publiés dans la presse européenne de l'époque, un certain nombre de photographies, de caricatures de cartes postales sont apparus avec l’image des bourreaux turcs et surtout du sultan Abdul Hamid II. Il y avait aussi des chromos de propagande.
En 1896, la Chocolaterie d’Aiguebelle a édité des chromos de propagande sous le titre « Les massacres d’Arménie ». Ils informaient des massacres des Arméniens entre 1895 et 1896 dans l’Empire ottoman. La collection était composée de 12 chromos qui présentaient les massacres des Arméniens à Trébizonde, à Malatia, à Arabkir, à Gurun, à Kharpert, à Constantinople, etc. C’étaient les premières publications de cette chocolaterie. Il est remarquable que cette collection ait été décorée d’une médaille d’or lors de l’exposition internationale en 1900.
Ces chromos sont d’une grande valeur parce qu’ils présentaient les événements de l’époque ainsi que informaient expressivement les persécutions des Arméniens.
Il est compliqué de préciser les buts du mouvement arménophile de la chocolaterie française à cause du manque des sources. Mais il est clair que c’était la propagande. La chocolaterie française voulait informer des massacres des Arméniens à tous ses consommateurs.
Le mouvement arménophile de la Chocolaterie d’Aiguebelle a lancé le début de l’édition des autres chromos pendant les années suivantes du génocide des Arméniens.