Titre de la conférence : Smyrne dans l'orbite des génocides arméno-grecs ; extermination, incendie criminel et déportation (septembre 1922)
Date de la conférence : les 14 et 15 septembre 2022
Lieu de la conférence : Musée-Institut de génocide des Arméniens, Erevan, République d'Arménie
Organisateur de la conférence : Fondation « Musée-Institut de génocide des Arméniens »
Co-organisateurs de la conférence : Institut d'études arméniennes de YSU, Université Pédagogique d'Etat Arménienne après Kh. Abovian, Université Haïkazian (Liban), Chaire de Pontologie de l'Université Aristote de Thessalonique (Grèce)

En septembre 2022 est marqué le centenaire de la dernière phase des génocides des Arméniens et des Grecs, des massacres de la population arméno-grecque à Smyrne et de l'incendie délibéré de quartiers arméniens et grecs.

Smyrne, avec son existence multinationale et multiculturelle, a grandement contribué au progrès des Arméniens et des Grecs, ainsi que des étrangers vivant à Smyrne. La communauté grecque de la ville s'est développée grâce aux initiatives de centaines de Grecs locaux et de ceux vivant en Grèce. La communauté grecque de Smyrne a mis l'accent sur le développement de la culture, de l'éducation et du rôle de l'Église.

Après Constantinople, Smyrne était la deuxième plus grande ville peuplée d'Arméniens sur la côte ouest de l'Empire ottoman, un puissant centre de la diplomatie européenne. La population arménienne locale a acquis une caractéristique culturelle unique au cours des siècles.

Après la défaite de l'Empire ottoman et de ses alliés lors de la Première Guerre mondiale, en janvier 1919, la Conférence de paix de Paris entame ses travaux, qui durent jusqu'en 1920. La Grèce, participant à la guerre et remplissant ses obligations alliées, attendait une solution juste au problème des citoyens grecs ressortissants de la Turquie.

La guerre gréco-turque débute le 15 mai 1919 lorsque les forces armées grecques prennent le contrôle de Smyrne conformément aux décisions de la conférence de paix de Paris. Le 10 août 1920, le traité de Sèvres fut signé, selon lequel Smyrne devait passer en Grèce et être gouvernée pendant cinq ans, mais le drapeau de sultan devait être hissé dans le port. Le gouvernement kémaliste d'Ankara ne reconnaît pas le traité de Sèvres.

Le 10 janvier et 31 mars 1921, l'armée grecque est vaincue près du village d'Inonu, mais lance une nouvelle offensive à l'été, prenant Eskişehir, Afyon-Karahissar en juillet et s'approchant d'Ankara en août. En 1921 l'armée grecque est vaincue à la bataille de Sangarios (Sakaria) du 23 août au 13 septembre.

Le 9 septembre 1922, l'armée turque, le lendemain Mustafa Kemal, entre à Smyrne, où, outre la population arméno-grecque locale, des dizaines de milliers de réfugiés s’étaient installés. Les nationalistes kémalistes, qui ont jeté les bases d'un nouvel État sur les ruines de l'État ottoman, poursuivant la politique génocidaire des Jeunes Turcs contre les Arméniens, les Grecs et les Assyriens en Arménie occidentale, en Cilicie et en Asie Mineure à partir de 1914-1915, ont perpétré l’extermination des Arméniens de Smyrne.

Les massacres s'accompagnent de pillages et de destructions. Dans la nuit du 13 au 14 septembre, les incendies dans les maisons des Arméniens et des Grecs se sont progressivement répandus partout, transformant les quartiers arméniens (Haïnots), grecs et européens de la ville en ruines et en cendres pendant plusieurs jours. On estime que près de 100 à 120 000 chrétiens sont victimes des massacres qui ont eu lieu à Smyrne et dans les localités environnantes.

Smyrne, la marque de la culture des anciennes nations chrétiennes orientales, mieux connue dans le monde sous le nom de "Petit Paris de l'Orient", s'effondre. Des dizaines de grands navires de guerre ancrés dans le port de Smyrne préfèrent ne pas intervenir dans les événements horribles et tragiques. De plus, les Arméniens et les Grecs qui implorent de l'aide et espèrent le salut ne sont pas autorisés à monter à bord des navires de guerre, les condamnant à une mort imminente. Heureusement, il y avait des exceptions. Les Arméniens et les Grecs de Smyrne, qui ont été miraculeusement sauvés, se sont installés à Athènes, dans les villes voisines et dans les îles grecques orientales.

La Fondation « Musée-Institut de génocide des Arméniens » en coopération avec l’Institut d'études arméniennes de YSU, l'Université pédagogique d'État arménienne d’après Kh. Abovian, l'Université Haïkazian de Beyrouth et l'Université Aristote de Thessalonique, organise une conférence internationale les 14 et 15 septembre 2022. Il s'agit d'une plate-forme unificatrice pour les chercheurs dans les études des génocides, les historiens, les ethnographes, les critiques d'art, les psychologues, les spécialistes du droit et tous les chercheurs qui souhaitent présenter les résultats de leurs recherches sur l'histoire et la culture de Smyrne, contribuant à une étape plus importante dans le développement des études des génocides.

Lors de la préparation de résumés de résultats de recherche, il faut être guidé, en même temps, ne pas se limiter au classement thématique suivant :

• Activités des institutions éducatives et culturelles arméno-grecques à Smyrne ;
• Culture éditoriale de Smyrne ;
• École de Smyrne, écriture, art (théâtre, beaux-arts, musique) ;
• L'intelligentsia arméno-grecque de Smyrne ;
• Presse périodique de Smyrne ;
• Les dirigeants spirituels arméno-grecs de Smyrne ;
• L'artisanat gréco-arménien de Smyrne ;
• La vie religieuse de Smyrne. Relations interreligieuses ;
• Activités des Églises apostoliques arméniennes, grecques orthodoxes et catholiques de Smyrne ;
• Destruction de l'héritage chrétien à Smyrne ;
• Le criminel et la victime ; culture de la mémoire, contours psychologiques ;
• Violences de masse, autodéfense et résistance individuelle ;
• L'œuvre du salut. Initiatives humanitaires ;
• Déportation des survivants et Immigration vers l'Arménie soviétique ;
• Violation des droits de l'homme. Évaluations juridiques et perspectives.

Langues de travail de la conférence : arménien, grec et anglais.

Les matériaux de la conférence internationale seront publiés dans un recueil avec une certaine sélection.

Pour une participation il faut envoyer le titre du rapport et le résumé (200-250 mots), une courte biographie à l’adresse suivante : smyrna100@genocide-museum.am jusqu’au 30 avril 2022.