Le 2 septembre 1991, la session conjointe des députés des conseils régionaux de Chahoumian de la région autonome du Haut-Karabakh (NKAO) a adopté le décret de la
"Proclamation de la République du Haut-Karabakh", qui était parfaitement conforme à la législation de l'URSS et aux principes d'autodétermination des peuples inscrits dans le droit international.
Selon l'article 3 de la loi sur la procédure de résolution des problèmes liés à la séparation de la République fédérée de l'URSS (Décision n° 1409-I du Soviet suprême de l'URSS du 3 avril 1990),
"Dans la République de l’union, qui comprend des républiques autonomes, des départements autonomes ou des régions autonomes, le référendum est organisé séparément pour chaque formation autonome. Les républiques autonomes, les formations autonomes ont le droit de décider elles-mêmes de rester en URSS ou de se séparer de l'Union, ainsi que de soulever la question de leur propre statut juridique étatique."
Sur la base de cette loi et en présence de plus de 40 observateurs internationaux, le 10 décembre 1991 a eu lieu un référendum, auquel ont participé 82․2% du nombre total d'électeurs. À la question "Êtes-vous d'accord pour que la République proclamée du Haut-Karabakh soit un État indépendant, qu'elle décide de manière indépendante de ses formes de coopération avec d'autres États et communautés ?" 99-9% des participants au scrutin ont répondu "oui".
Un mois et demi seulement après la déclaration d'indépendance de la République du Haut-Karabakh, le Conseil suprême d'Azerbaïdjan a adopté la Déclaration d'indépendance (18 octobre 1991), qui a été approuvée par le référendum du 25 décembre 1991. Cette voie légale pour son indépendance a été prise par les Arméniens d'Artsakh dans les conditions de la répression par l'Azerbaïdjan, la politique de déportation massive de la population civile.
Le document historique du 2 septembre 1991 a créé les bases de l'existence de la République d'Artsakh. Les trente dernières années ont été une période pleine d'épreuves et de tribulations pour la construction de l'État, au nom de la volonté de vivre et de créer librement. Notre gratitude à tous ceux qui ont formé l'État de l'Artsakh, notre hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la préservation de l'existence de la République d'Artsakh. En les honorant et en leur rendant hommage, notre devoir est de poursuivre leur travail et leur message, de protéger et de rendre fort l'Arménie et l'Artsakh.