Le personnel du Musée-Institut du génocide des Arméniens a appris avec une grande douleur et un regret le décès de Vahagn Dadrian (Tatrian), professeur de renommée internationale dans les études du génocide des Arméniens.

Le professeur réputé est devenu une légende vivante pour plusieurs générations de scientifiques grâce à son activité scientifique dévouée et à son mérite de nombreuses années.

Vahagn Dadrian, à travers ses recherches, a ouvert une nouvelle voie pour l’étude de l’histoire du génocide des Arméniens, a contribué grandement à une présentation scientifique universelle de la réalité historique du génocide, ce qui a été d’une importance inestimable et significative pour la reconnaissance et la condamnation internationales de ce fait.

Vahagn Dadrian a beaucoup travaillé sur l’histoire du génocide des Arméniens dans des documents officiels de l’empire Ottoman.

Faisant une étude multilatérale de l'histoire du génocide des Arméniens pendant de nombreuses années, Vahagn Dadrian était convaincu: "Le génocide ne se produit pas immédiatement, il faut beaucoup de temps pour se préparer et le bourreau attend le bon moment."

Depuis la fondation du Musée-institut du génocide des Arméniens, Vahagn Dadrian a maintenu des relations professionnelles et amicales avec l’institution et a toujours participé aux événements du MIGA - conférences, conférences publiques, etc.

Le célèbre chercheur en génocide, historien et sociologue Vahagn Dadrian était né le 26 mai 1926, à Constantinople. Diplômé de la Faculté de mathématiques de l'Université de Berlin, Histoire de l'Université de Vienne et de l'Université de droit international de Zurich. En 1970-91 il a enseigné la sociologie à l'Université de New York et a été en même temps chercheur principal des centres des études du Moyen Orient de l’université de Harvard et des études internationales de la technologie de l’université Massachusetts. Dans les années 1990, il était directeur du programme H. Guggenheim sur le génocide, à partir de 1991 directeur scientifique du projet des recherches du génocide à l’Institut de Zorian (Toronto et Cambridge). Il était l'un des fondateurs des études comparatives sur le génocide. Les principaux travaux sont liés à l’histoire du génocide des Arméniens, aux questions d’études comparatives sur le génocide, à l’analyse des aspects juridiques et psychologiques du génocide.

Il est l'auteur de nombreuses monographies et articles de valeur, tels que des monographies "Le génocide arménien dans les discussions parlementaires et historiographiques" (en arménien, 1995), "La responsabilité de l'Allemagne dans le génocide des Arméniens. Étymologie de la preuve historique " (en anglais, 1996), " La garantie du génocide. Principales composantes du conflit turco-arménien" (en anglais, 1998). Dans le contexte du droit international, l’ouvrage "Le génocide en tant que question fondamentale du droit national et international. La question arménienne pendant les années de la Première Guerre mondiale et son traitement juridique moderne" (en anglais, 1989) est consacré à l’analyse du génocide des Arméniens.

Il a donné des conférences sur les questions de génocide dans de nombreuses universités du monde, dans plusieurs centres scientifiques et publics et au sein d'institutions judiciaires internationales. À partir de 1998, il était membre de l'Académie nationale des sciences de la République d'Arménie. En 1995, il a obtenu le titre de docteur honorifique de l’ANS de RA, en 1998 il a reçu la médaille Movsès Khorénatsi de RA, en 2001 - Médaille d'or "Veritas" de l'Université Harvard, en 2002 - Médaille d'or de l'Union des Arméniens de Russie, en 2003 - Médaille d'or de l'Académie nationale des sciences de la République d’Arménie et médaille d'or Fridtjof Nansen du Comité "Les véritables pour les Arméniens" de l’Italie, en 2005 – prix de l'Association internationale des chercheurs en génocide et médaille "St. Sahak-Saint Mesrop" de l'Église arménienne et en 2009, il a reçu le Prix présidentiel de la RA pour le mérite dans l’étude du génocide des Arméniens.

En mars 2013, l'éminent scientifique a participé à la conférence internationale "Génocide des Arméniens ; défis à la veille du centenaire", organisée par la Commission d'État pour la coordination des événements consacrés au centenaire du génocide des Arméniens et directement par le Musée-institut du génocide des Arméniens, dans le cadre de laquelle il a présenté un rapport intitulé "Perspectives pour l'étude du génocide des Arméniens".