06.09.2023


Le 5 septembre 2023, l'Institut Lemkine a publié un rapport de 126 pages intitulé “ Risk Factors and Indicators of the Crime of Genocide in the Republic of Artsakh: Applying the UN Framework of Analysis for Atrocity Crimes to the Nagorno-Karabakh Conflict ” (« Facteurs de risque et indicateurs du crime de génocide en République d'Artsakh ; application du mécanisme des Nations Unies pour l'analyse des crimes dans le conflit du Haut-Karabakh »).

Le rapport présente des faits selon lesquels le crime de génocide est déjà inévitable, perpétré en Artsakh à travers le blocus. Cela correspond à deux dispositions suivantes de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide adoptée en 1948 :

1. Causer des blessures physiques graves ou des dommages mentaux aux membres du groupe,
2. Création délibérée de conditions de vie pour tout groupe visant à sa destruction physique totale ou partielle.

Le rapport documente également les menaces publiques du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev de débarrasser le territoire du Haut-Karabakh (Artsakh) des Arméniens de l'Artsakh. Selon le rapport, ces discours, le blocus du corridor Lachine, les violations du cessez-le-feu de novembre 2020, ainsi que la destruction du patrimoine culturel arménien, sont le signe d'une intention particulière de commettre un génocide dans les territoires occupés par l'Azerbaïdjan en Artsakh.

Le rapport conclut également que l'Azerbaïdjan est un État génocidaire, compte tenu des fondements et des manifestations profondes de la haine arménienne envers l'Azerbaïdjan, enracinée dans le régime d'Aliyev et dans les institutions de l'État azerbaïdjanais visant à éliminer les Arméniens.

Le rapport fournit également des preuves que, dans un avenir proche, Aliyev pourrait lancer une attaque militaire contre l'Artsakh, ce qui conduirait au stade du génocide et des assassinats physiques. Le rapport comprend également 12 recommandations. Plus important encore, le rapport propose de concrétiser le droit à l'autodétermination du peuple d'Artsakh en tant que principe fondamental du droit international, affirmant que les Arméniens ne peuvent pas vivre sous la domination de l'Azerbaïdjan, et de reconnaître l'indépendance de la République d'Artsakh : « Reconnaître les efforts déployés depuis des décennies par le peuple d'Artsakh pour créer un État conforme aux exigences internationales en matière de statut d'État, à la suite duquel un gouvernement a été créé sur la base de la séparation des pouvoirs et de la représentation démocratique. »

Vous pouvez lire le rapport complet ici : https://bit.ly/ArtsakhGenocideReport։