09.12.2022
Le 9 décembre 1948, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. En septembre 2015, à l'initiative de la République d'Arménie, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 9 décembre Journée internationale de la mémoire des victimes de crimes de génocide, du respect de leur dignité et de la mise en garde contre ce crime.
L'histoire a montré que l'impunité pour le génocide des Arméniens a conduit à d'autres génocides. A la veille de l'attaque contre la Pologne, le 22 août 1939, le chef de l'Allemagne nazie, Adolf Hitler, dans un discours aux officiers à Obersalzberg (Bavière, Allemagne) a annoncé :
« J'ai donné l'ordre que le but de notre guerre n'est pas de conquérir certains territoires, mais de détruire physiquement l'ennemi ; et j’ordonnerai l'élimination de tous ceux qui osent prononcer un mot critique. Par conséquent, j'ai appelé mes escadrons de la mort en état de préparation militaire pour le moment uniquement à l'est, ordonnant que tous les hommes, femmes et enfants d'origine polonaise ou parlant cette langue soient envoyés à mort sans distinction et sans pitié. Ce n'est qu'ainsi que nous obtiendrons le territoire vital (en allemand : Lebensraum) dont nous avons besoin. Après tout, qui parle aujourd'hui de l'extermination des Arméniens ?»
Aujourd'hui, l'exposition permanente du Musée du génocide arménien a été complétée par de nouveaux panneaux : « Peuples fortunés ; les génocides des Grecs et des Assyriens » et « Après tout, qui parle aujourd'hui de l'extermination des Arméniens...» ? qui présentent les génocides des Grecs et des Assyriens, minorités nationales de l’Empire ottoman, victimes de la politique génocidaire turque pendant le génocide des Arméniens, les Grecs ottomans, et les histoires d’autres génocides perpétrés au cours des XX-XXI siècles : Holocauste des Juifs, génocide au Cambodge, l’extermination des Tutsis au Rwanda, des Ezidis en Irak et en Syrie, et d'autres peuples.
En effet, avec l'adoption de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide en 1948, il n'a pas été possible de prévenir de futurs crimes similaires.
Rappelons que l'auteur de l'idée de la convention « Sur la prévention et la répression du crime de génocide » était l'avocat Raphael Lemkin, qui en 1933 lors de la conférence convoquée à Madrid, a proposé pour la première fois de créer une convention multilatérale et de classer l'extermination de groupes humains comme un crime international.
En 1948 après son adoption, la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide est entrée en vigueur le 12 janvier 1951, mais malgré la mise en œuvre de la convention, l'exécution des génocides n'a pas cessé, et la lutte contre le crime de génocide et l'amélioration des mécanismes de lutte restent d'actualité aujourd'hui.