23.10.2024
Une conférence de trois jours intitulée « La reconnaissance internationale du génocide des Arméniens : repère de mémoire, politiques et géopolitiques d'une lutte inachevée de plusieurs décennies » a débuté aujourd'hui dans la salle de conférence du Musée-Institut du Génocide des Arméniens. La conférence a réuni une trentaine de scientifiques venus d'Arménie, de France, des États-Unis, de Belgique, d'Allemagne, de Pologne, du Liban, du Brésil, d'Argentine, de Nouvelle-Zélande, d'Inde, d'Australie, d'Irlande, de Finlande et d'Espagne. L'ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de Syrie en Arménie, Nora Arisyan, l'ambassadeur du Canada Andrew Turner, l'ambassadeur d'Argentine Rafael Enrique González Alema, le représentant de l'ambassade de Russie Denis Nazarov et d'autres étaient présents à l'ouverture de la conférence.
Edita Gzoyan, directrice du MIGA, a mentionné dans son discours d'ouverture que l'idée de la conférence est née lors de la discussion avec le co-organisateur Julien Zarifyan. « On peut dire que le processus de la reconnaissance du génocide des Arméniens a commencé pendant le génocide. D’abord, le 24 mai 1915, la Russie, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont signé une déclaration commune accusant le gouvernement turc de crimes contre l'humanité et la civilisation et avançant l'idée de punir les responsables des massacres. Ensuite, l'État turc lui-même a condamné les massacres des Arméniens avec les jugements de ses tribunaux militaires extraordinaires, condamnant à mort les coupables et les responsables. Le sujet de la reconnaissance et de la condamnation du génocide des Arméniens a cependant semblé oublié jusqu’à la 2e guerre mondiale et n'a été repris qu'après l’adoption du terme « génocide » et la convention du génocide. Tout d'abord, l'Uruguay, puis Chypre, l'Argentine, la Russie, la France, les États-Unis et d'autres pays ont reconnu et condamné le génocide des Arméniens. Les organisations de la diaspora jouent un grand rôle dans ce processus, pour lequelles cela est extrêmement important », a ajouté la directrice du MIGA.
La présidente de l'Université de Poitiers, Virginie Laval, la rectrice de l'Université française d'Arménie, Salva Nakuzi, le directeur scientifique de l'Association nationale pour les études et la recherche arméniennes (NAASR) Mark Mamikonian et le co-organisateur de la conférence Julien Zarifyan de l'Université de Poitiers ont accueilli les participants du colloque.
À la fin de la première journée, une table ronde a eu lieu sur la reconnaissance du génocide des Arméniens par les Etats-Unis avec la participation de l'ancien ambassadeur américain en Arménie John Evans.
Les travaux de la conférence se poursuivront demain et après-demain.
À propos des participants et des rapports :
https://genocide-recognition.am/?page_id=11.