14.05.2016
Sur cette photo, c’est un groupe de fossoyeurs sanitaires.
Au cours de l'été 1915, à Etchmiadzine s'est propagée une épidémie de typhus aux conditions insalubres. On a déclaré la quarantaine. Le soleil brulant, la pénurie de nourriture, d'eau, le manque d'assistance médicale contribuaient à la propagation rapide de l'épidémie. Les autorités ont créé quelques bataillons armés dont le but était de ramasser et d'enterrer les cadavres.
"Au lieu des soins médicaux, les autorités locales avaient préparé des charrettes spéciales avec lesquelles on parcourait la forêt en ramassant les mort pour aller les enterrer. Où les emmenait-on? Personne ne le savait et n'avait besoin de le savoir ».
Sahak Karapetyan,
survivant du génocide des Arméniens.
À la fin de 1914 et au début de 1915, près de 50000 Arméniens venus d'Arménie occidentale, de Perse et des régions voisines, se sont réfugiés dans 10 provinces d'Erevan et de Tbilissi. Pendant la Première guerre mondiale, des comités ont été établis pour aider les réfugiés. Le gouvernement impérial a promulgué des projets de loi. Un bureau spécial du délégué général pour le placement des réfugiés a été établi, mais celui-ci n'a pas pu couvrir tous les besoins. En général, une partie des Arméniens réfugiés de Van, de Bitlis, de Mouch et de Khnous, s'est installée en août 1915, dans la forêt d'Etchmiadzine, entre le lac Ayghr et le village Khatounarkh.
Source de la photo: Collection du musée d'État de l'histoire d'Erevan.