11.01.2022
En octobre de l'année dernière, le khatchkar dédié à la mémoire des victimes du crime de Soumgait, érigé au mémorial de Tsitsernakaberd, a été restauré. Le 24 avril 1988, le khatchkar y a été installé par le peuple, soulignant que la tragédie de Soumgait est, en effet, une continuation du génocide des Arméniens.
Le nettoyage ethnique et la déportation massive de la population arménienne de Soumgait par les autorités azerbaïdjanaises, en Azerbaïdjan soviétique, du 27 au 29 février 1988, visaient à empêcher la propagation du mouvement d’Artsakh, menaçant les Arméniens de nouvelles actions sanglantes. Le nombre de victimes du massacre de Soumgait n'a pas encore été précisé. Selon les données officielles du parquet de l'URSS, le nombre de tués est de 26 personnes, et selon les données non officielles, plusieurs centaines.
Les massacres organisés à Soumgait du 27 au 29 février au plus haut niveau de l'État n'ont pas encore reçu une évaluation politique et juridique adéquate.
En raison des massacres d'Arméniens perpétrés par les autorités azerbaïdjanaises en 1988-1990, les villes d'Azerbaïdjan peuplées d'Arméniens ont été complètement vidées d'Arméniens.
Le khatchkar-sculpture placé sur la hauteur de Tsitsernakaberd a été créé par le sculpteur, combattant de la liberté Smbat Hakobian, qui lors de la procession de deuil du 24 avril 1988, lui et ses amis idéologiques ont élevé le khatchkar à Tsitsernakaberd. Ce jour-là, les participants au cortège de deuil portaient de grandes photographies dans les cadres noirs bordés de rubans noirs des intellectuels arméniens incarnant les victimes de Soumgait et du génocide des Arméniens, Siamanto, Daniel Varoujan et Grigor Zohrap.
Chaque année, le 28 février, qui est célébré depuis 2005 comme une journée de la mémoire des victimes des massacres en RSS d'Azerbaïdjan et de la protection des droits de la population arménienne déportée, les hauts fonctionnaires et citoyens arméniens honorent la mémoire des victimes de la tragédie de Soumgait auprès de ce khatchkar. L'histoire du massacre de Soumgait et du khachkar est aussi présentée aux délégations de haut rang arrivées en Arménie.
Au fil des décennies, le côté droit du khachkar s'était fissuré ; il était nécessaire de le réparer, ce qui a été réalisé à l'initiative du directeur du MIGA Haroutioun Maroutian et du directeur adjoint Smbat Manoukian.
Le khatchkar a été restauré par Amiran Badichian, architecte restaurateur et membre fondateur de l'Association arménienne des architectes restaurateurs de monuments historiques. Il est également l'architecte en chef du projet de restauration de la cathédrale-mère d'Etchmiadzine.