Après l'annexion du Haut-Karabakh à l'Azerbaïdjan (1921), la destruction des monuments historiques et architecturaux arméniens locaux est devenue une partie de la politique de l'État azerbaïdjanais, qui visait à éliminer les traces arméniennes. Les mécanismes azerbaïdjanais de destruction des monuments répétaient presque la même manière de la politique turque de génocide culturel.

L'agression azérie a atteint des niveaux sans précédent en termes de destruction de monuments arméniens en 1988-1994. Les forces armées azerbaïdjanaises ciblaient des monuments arméniens avec diverses armes. Au cours de la période mentionnée, les temples d'Amaras (4e-XIXe siècles), Gandzasar (13e siècle), Dadivank (4e-13e siècles), l'église du village de Togh, le monastère de Eghnasar et des dizaines d'autres monuments ont été bombardés par une artillerie à longue portée. Le 20 janvier 1993, le temple de Gandzasar a également été bombardé par deux avions militaires azerbaïdjanais.

Des monuments arméniens ont également été détruits par l'incendie. En 1988-1991 l'église du Saint-Sauveur Ghazanchetsots (XIXe siècle) à Chouchi a été incendiée trois fois, entourée de pneus. Pendant la guerre d'Artsakh, Ghazanchetsots a été transformée en arsenal.

La politique d'État de destruction des monuments arméniens s'est également manifestée dans d'autres localités historiques arméniennes en Azerbaïdjan au cours des années suivantes. Ainsi, en 1998 les Azéris ont enlevé au bulldozer environ 4 000 pierres tombales du cimetière arménien d'Ancien Djoulfa au Nakhitchevan, nivelant la zone. Ces barbaries ont duré environ 3 semaines, après quoi la plupart des khatchkars (croix sur pierres) arméniens du cimetière ont disparu.