Aujourd’hui, dans la salle de conférences du Musée-Institut de génocide des Arméniens a commencé la conférence de trois jours intitulée
«Aux carrefours du Génocide des Arméniens, de revendication arménienne et du problème de l’Artsakh; Évaluations et perspectives rétrospectives» organisée par la Fondation de «Musée-Institut de génocide des Arméniens», l'Académie nationale des sciences, l'Université d'État d'Erevan et l'Association pour l'étude des études arméniennes.
La cérémonie d'ouverture de la conférence a été suivie par l’inauguration d’une exposition temporaire organisée par la Fondation de «Musée-Institut de génocide des Arméniens» et les Archives nationales d’Arménie, intitulée
«Sur les traces de la revendication arménienne. Certificats de propriétés privées et communales des Arméniens», qui était la première en termes de thèmes et a une tendance à destination spéciale.
L'exposition a été inaugurée par le discours d’ouverture de directeur de la Fondation de «Musée-Institut de génocide des Arméniens», Haroutioun Maroutian, docteur ès sciences historiques et du directeur des Archives nationales d'Arménie Grigor Archakian.
Le directeur du MIGA a mentionné dans son discours le suivant :
«Cette exposition est considérablement unique, car c'est la première fois que thématiquement, sur des dizaines de milliers de documents prouvant la propriété de biens privés et communautaires des Arméniens, seules deux dizaines de cartes immobilières originales sont exposées dans le musée. La revendication arménienne est un phénomène complexe et multiforme ; il est impossible d'en toucher toutes les couches avec une seule petite exposition.»
Le directeur des Archives nationales d'Arménie Grigor Archakian, mettant l'accent sur le thème de l'exposition, a souligné qu'il existe des centaines de documents similaires dans les Archives nationales d'Arménie, qui constituent une base solide pour la revendication arménienne.
Seda Parsamian, chef du département de l'organisation des expositions du MIGA, a dit :
«Les certificats de propriétés présentés ne sont qu'une très petite partie de documents pareils conservés à ce jour. De nos jours aussi, les archives de diverses institutions, musées et bibliothèques en Arménie, ainsi que dans la diaspora et de individuels, détiennent des milliers d'exemplaires de certificats de biens privés et communautaires, qui doivent être catalogués et étudiés.»
L'exposition bilingue comprend environ deux dizaines de manuscrits ottomans originaux, documents de propriété, qui sont mis en circulation pour la première fois.
L'exposition est présentée en cinq panneaux qui reflètent:
(1) l'essence de la revendication arménienne, la formation et les étapes;
(2) Les lois sur la «propriété abandonnée» et leurs évolutions juridiques tout au long du XXe siècle, c'est-à-dire non seulement sous le régime du sultanat, mais aussi dans son État successeur, la Turquie républicaine, jusqu'au XXIe siècle;
(3) Demandes d'indemnisation soumises par la délégation arménienne à la Conférence de paix de Paris en 1919-1920;
(4) Les bases documentaires de la revendication arménienne, les certificats de propriété des individuels et des biens communautaires;
(5) Les positions de l'État/des autorités, des centres d'analyse, des forces politiques, des organisations non gouvernementales sur les «frontières» de la revendication arménienne.
Certains des actes de propriété sont des documents de propriété privée des citoyens arméniens ottomans - maisons, jardins, champs, prairies, moulins, usines, studios photo, autres - des documents de propriété des domaines de la communauté arménienne, des complexes monastiques, des églises. Bien que la plupart de ces institutions n'existent tout simplement pas aujourd'hui, les documents présentés témoignent de leur existence antérieure et de leur affiliation arménienne.
On sait que parallèlement aux massacres et aux déportations organisés lors du génocide des Arméniens, le gouvernement turc a procédé à l'appropriation forcée des propriétés privées des Arméniens ainsi que des domaines appartenant à la communauté. Malgré les assurances du gouvernement turc aux Arméniens qu'il prend des mesures pour protéger leurs droits de propriété afin d'indemniser adéquatement, en réalité, cependant, les propriétés des Arméniens ont été vendues, mises aux enchères et/ou transférées à des immigrants musulmans. La situation n'a pas changé dans la République de Turquie, un état successeur de l'Empire ottoman. Pour justifier ses actions illégales et prévenir d'éventuelles réclamations futures, le gouvernement ottoman a adopté un certain nombre de lois et de décrets.
Tant le droit interne que le droit international reconnaissent le droit à une indemnisation adéquate en cas d'aliénation de biens individuels. Du point de vue de la revendication arménienne, ces actes sont très importants en tant que documents juridiques. Ils sont généralement délivrés par le fonctionnaire du domaine ou le département du domaine et portent les sceaux personnels des différents sultans de l'Empire ottoman. Les documents présentés, qui datent de 1872 à 1912/13, sont des preuves factuelles de la propriété privée des citoyens arméniens de l'Empire ottoman.
L'exposition sera ouverte jusqu'en avril 2022.