17.09.2022


Du 14 au 16 septembre 2022, a eu lieu la conférence internationale de trois jours intitulée « Smyrne dans l'orbite des génocides des Arméniens et des Grecs ; extermination, incendie criminel et déportation (septembre 1922) » organisée par la Fondation « Musée-Institut de génocide des Arméniens » (co-organisateurs : Institut d'études arméniennes de YSU, Institut d'histoire du NAS de RA, Université pédagogique d'État arménienne du nom de Kh. Abovyan, Haykazyan Université de Beyrouth, Chaire d'études pontiques de l'Université Aristote de Thessalonique).

Le discours d'ouverture de la conférence a été prononcé par le directeur du MIGA, docteur ès sciences historiques Haroutioun Maroutian. "Aujourd'hui, à l'époque de l'agression azerbaïdjanaise non cachée, nous convoquons une conférence scientifique consacrée aux conséquences d'une autre agression turque survenue il y a 100 ans. Il y a 100 ans, des milliers de citoyens innocents sont morts, aujourd'hui, des soldats arméniens défendent les frontières de la République d'Arménie dans leurs positions de combat. Le comportement agressif de nos soi-disant voisins n'a pas changé. Ils professent toujours les mêmes "valeurs" qu'il y a 100 ans. Et nous devons clairement en prendre conscience tout en construisant nos relations », a-t-il déclaré. Sur la propostion de Haroutioun Maroutian, les participants ont observé une minute de silence à la mémoire de ceux qui sont morts à la suite de l'agression déclenchée par l'Azerbaïdjan le 13 septembre.

Kyriakos Khatsikiriakidis, professeur du Département de pontologie de l'Université Aristote de Thessalonique, a souhaité la bienvenue aux participants : « L'amitié entre les Arméniens et les Grecs a une histoire séculaire, basée sur la confiance mutuelle. Cette conférence le prouve une fois de plus. » Puis il a ajouté que comme en 1922 à Smyrne, de nos jours aussi la Turquie, l'ennemi commun des deux nations, poursuit sa politique agressive.

Le révérend Dr Paul Haïdostian, recteur de l'Université Haykazian de Beyrouth, a prononcé un discours de bienvenue et a noté que l'humanité devrait reconnaître le passé non seulement avec la richesse et les bénédictions, mais aussi avec les catastrophes. Selon le Révérend Paul Haydostyan, cette conférence mettrait en valeur la vie littéraire, historique, ecclésiastique, politique et économique de Smyrne.

La cérémonie d'ouverture de la conférence a été suivie par l'inauguration d'une exposition temporaire intitulée « Smyrne dans l'orbite des génocides des Arméniens et des Grecs ; extermination, incendie criminel et déportation (septembre 1922) » organisée par le Musée-Institut de génocide des Arméniens. Le même jour, les participants ont visité le Mémorial de génocide des Arméniens, déposé des fleurs près du feu éternel et observé une minute de silence à la mémoire des victimes du génocide des Arméniens.

Une quarantaine de chercheurs des études sur le génocide et des domaines connexes venus d'Arménie, de Grèce, du Liban, des Pays-Bas, des États-Unis, du Canada, d'Italie et de la République tchèque ont participé à la conférence.

Le premier jour de la conférence, trois sessions ont été convoquées avec les titres suivants : « La vie communautaire de Smyrne ; éducation, écriture, culture d’édition », « Presse périodique de Smyrne », « Vie religieuse de Smyrne. Relations interreligieuses ».

L'orateur principal de la première journée était le membre correspondant de l'Académie nationale des sciences de la République d'Arménie, PhD professeur Albert Kharatian. Il a présenté l'histoire de la colonie arménienne de Smyrne. Haroutioun Maroutian, le directeur du musée de génocide des Arméniens, a décerné à Albert Kharatian et au chercheur grec George Poulimenos la médaille commémorative « Henry Morgenthau » de la fondation « Musée-Institut de génocide des Arméniens » pour leur contribution à la recherche sur la colonie arménienne de Smyrne.

Le deuxième jour de la conférence, trois sessions ont été convoquées avec les titres suivants : « Culture de la mémoire et contours psychologiques », « Crime, propagande et culture urbaine », « Identité culturelle dans le contexte de l'extermination des Arméniens et des Grecs de Smyrne. La destruction du patrimoine chrétien ».

La première conférencière honoraire de la deuxième journée était la célèbre linguiste, germanologue, arménologue, professeure à l'Université McGill, Dora Sakaïan. Elle a présenté le rapport intitulé « Document ou œuvre littéraire ? Le carnet de mon grand-père Dr Karapet Khatcherian ».

L'autre conférencière honoraire était la principale chercheuse de l'Institut d'archéologie et d'ethnographie de l'Académie nationale des sciences de la République d'Arménie, docteur ès sciences philologiques Verjiné Sevazlian. son rapport était dédié à la catastrophe de Smyrne et à la mémoire historique du peuple. L'orateur principal, Hervé Georgelen, maître de conférences à la Chaire d'études turques et d'études asiatiques modernes et professeur à l'Université nationale Kapodistria d'Athènes, a présenté le rapport « La conquête de Smyrne par les kémalistes (septembre 1922) en ciblant d'abord les Arméniens et les blâmant.

Le deuxième jour, a également eu lieu la présentation solennelle de la carte postale « Histoire arménienne ; Smyrne » après quoi les participants ont reçu leurs copies.

Le troisième jour de la conférence, deux sessions ont été convoquées avec les titres suivants : « Sauvetage ; témoins oculaires et engagements humanitaires », « Violation des droits de l'homme, bilans et perspectives juridiques, déportation des survivants et leur immigration vers l'Arménie soviétique ».

L'orateur principal était le révérend Dr. Paul Haydostian, recteur de l'Université Haykazian de Beyrouth. Il a présenté un rapport intitulé « Une âme oubliée de la mer Égée ; la vie et le décès du révérend Hakob Eranian ».

Après les questions-réponses et les échanges, la directrice adjointe des travaux scientifiques du MIGA, candidate ès sciences historiques Edita Gzoïan a résumé les résultats de la conférence. Elle a noté que la conférence se déroule dans des moments difficiles pour l'Arménie, dans les conditions des opérations militaires déclenchées par l'Azerbaïdjan dans la région frontalière arméno-azerbaïdjanaise, ajoutant que la Turquie, l'ennemi commun des Arméniens et des Grecs, n'a pas renoncé à sa politique anti-arménienne et anti-grecque, comme il y a 100 ans. Edita Gzoïan a exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont contribué à l'importante tâche d'organisation et de tenue de la conférence.

Ensuite, les participants ont visité la cité de Noubarachèn pour la cérémonie de baptême de la rue Nouvelle Smyrne.

Le chef adjoint du district administratif de Noubarachèn, Achot Dadian, et la spécialiste en chef du département de l'éducation, de la culture et des sports, Goharik Voskanian, ont accueilli les participants de la conférence internationale. Le Père Bartholomeos Hakobian, pasteur spirituel de l'église des Saints Martyrs de Noubarachèn a effectué un service commémoratif à la mémoire des innocentes victimes arméniennes et grecques de Smyrne de 1922.

Goharik Voskanian a salué les invités, a présenté l'histoire de Noubarachèn, mettant l'accent sur l'amélioration et le développement de la cité.

Noubar Berbérian et Sargis Tcharpikian (Djertekhian), les plus anciens habitants de Noubarachèn, descendants des survivants arméniens de Smyrne, étaient également présents à la cérémonie.