20.01.2015
Le Musée-Institut du Génocide arménien va annoncer les livres mensuels à la veille du 100ème anniversaire de la commémoration du Génocide arménien. L’élection ne sera pas au hasard. Les livres du mois seront des mémoires du Génocide des Arméniens, des études et d’autres publications d'un grand intérêt. Le but de ce projet est de présenter les œuvres rares et encore inconnus aux lecteurs pour approfondir leur connaissance de ce sujet.
Les mémoires "Des Dardanelles à la Palestine" de Sargis Torossian, publiées en arménien et en russe, ont été élues en tant que Livre du mois par le Musée-Institut du Génocide arménien. Le livre a été même traduit et publié en turc.
Il représente l'odyssée d'un officier arménien dans l'armée ottomane pendant la Première Guerre mondiale. Les personnages et les événements inattendus, la représentation de l'histoire du génocide d'un point de vue imprévus rendent les mémoires de Sargis Torossian extrêmement intéressantes et engageantes. Et les mémoires laissent aux lecteurs une impression inoubliable.
L'histoire de Sarkis Torossian n’est pas seulement un souvenir, mais aussi un monument écrit, un témoignage vivant sur le Génocide des Arméniens. Sargis Torossian, en tant que participant à la bataille des Dardanelles, une des plus sanglants batailles de la Première guerre mondiale, a été décoré par le gouvernement ottoman. Néanmoins, sa famille et ses proches ont été exilés et brutalement assassinés par le même gouvernement. L’histoire intéressante et passionnante de l’auteur-témoin occumaire est sur les événements développés rapidement aux fronts militaires et politiques européens et du Moyen-Orient. On y trouve également les aventures et les expériences de son drame personnel.
Le personnage principal n'a pas subi le génocide, mais il est devenu une victime du génocide arménien , l'un des plus grands crimes du 20ème siècle, organisée par le gouvernement ottoman.
Rappellons que le président de la RA Serge Sargsyan a également parlé de Sargis Torossian et de ses mémoires dans sa réponse adressée au président de la Turquie Recep Erdogan où il a particulièrement noté:
Le capitaine Sargis Torossian, officier d’origine arménienne, participait également à la bataille de Gallipoli dans les rangs des troupes d’artillerie de l’Empire ottoman, en signe de dévouement à la sécurité et à la défense de l’Empire qui l’a décoré de distinctions militaires pour son fidèle service et pour son courage. Même lui, néanmoins, n’a pas été épargné par les vagues de massacres et des déportations planifiés et exécutés contre le peuple arménien qui, durant cette même année, ont atteint leur apogée : ses parents brutalement assassinés et sa sœur morte dans le désert syrien étaient parmi le million et demi d’Arméniens massacrés pendant le génocide.