20.04.2022


La conférence de trois jours intitulée « Les défis de l'enseignement du génocide des Arméniens au 21ème siècle » de la Fondation de Musée-Institut de génocide des Arméniens a débuté aujourd'hui dans la salle de conférences du Musée-Institut de génocide des Arméniens.

Le directeur du MIGA, Haroutioun Maroutian, a prononcé un discours d'ouverture à la conférence. « On s'est rendu compte qu'il y a un problème pour les enseignants, pour nous, en termes de méthodologie, ce colloque est convoqué pour aborder ces questions. C'est probablement la première conférence de ce genre dans la réalité arménienne. Grâce à des discussions avec des universitaires réputés de l'étranger, nous voulons avoir une idée de la manière dont le sujet du génocide est enseigné dans des pays étrangers, dans un environnement arménien et étranger, étant donné que les experts étrangers représentent principalement des nations qui ont été victimes de génocide à différentes époques », a-t-il mentionné.

La vice-ministre de l'Éducation et des Sciences de la RA, Janna Andréassian, a prononcé un discours de bienvenue. « La conférence consacrée aux enjeux de l'enseignement de la thématique du génocide dans les établissements d'enseignement général est plus que d'actualité aujourd'hui. Espérons que cette discussion ne tardera pas, de plus, ce sera une discussion qui nous permettra d'avoir une idée plus claire des meilleures stratégies pour enseigner la matière face au défi auquel nous sommes confrontés aujourd'hui », a-t-elle déclaré.

La cérémonie d'ouverture de la conférence a été suivie par l’inauguration de l’exposition « Sur les traces des écoles arméniennes. Certificats de la nation éduquée », organisée par le Musée-Institut de génocide des Arméniens, qui vise à révéler et à présenter à plus d'un siècle les activités autrefois prospères d'environ 2 000 écoles arméniennes en Arménie occidentale, en Cilicie et dans les régions peuplées d'Arméniens de l’Empire ottoman, qui a été interrompu à cause du génocide des Arméniens. Ces institutions, malgré la persécution et la violence perpétrées par le gouvernement ottoman, non seulement n'ont pas cessé d'exister (avant le génocide), mais ont également connu un grand succès pendant des décennies, apportant des contributions significatives au développement de l'éducation, de la science et de la culture de l'empire.

L'exposition a été inaugurée par le directeur de la Fondation « Musée-Institut de génocide des Arméniens » Dr Haroutioun Maroutian et la responsable de l'organisation des expositions du MIGA Séda Parsamian.

Le directeur du MIGA a dit dans son allocution : « Les Arméniens, n'ayant pas d'État et étant constamment persécutés par les Ottomans, ont néanmoins réussi à avoir un système éducatif bien développé dans l'Empire ottoman, ce que vous verrez en voyant notre nouvelle exposition temporaire. »

Séda Parsamian a mentionné : « L'exposition offre l'occasion de se faire une idée non seulement des activités de l'institution, des méthodes d'enseignement, du personnel enseignant, des matières et d'autres questions à une distance de plus d'un siècle, mais aborde également des questions globales liées à l'école occidentale arménienne, aux travaux et systèmes éducatifs. »

L'exposition temporaire bilingue composée de seize panneaux (en arménien et anglais) présente une trentaine de diplômes originaux, photographies, manuels scolaires, fournitures scolaires, qui ont été obtenus auprès des archives, musées, bibliothèques de diverses institutions en Arménie et dans la diaspora, ainsi que des collections privées. Les certificats originaux présentés comprennent plus d'une douzaine d’attestations conservées dans les archives du Musée-Institut de génocide des Arméniens, ainsi qu'un riche matériel documentaire constituent une preuve factuelle de l'existence antérieure d'écoles arméniennes dans l'Empire ottoman.

L'exposition comprend des certificats d'écoles arméniennes occidentales bien connues telles que "Sanassarian" de Karine (Erzurum) (1881-1915), "Eramian" de Van (1878-1915), "Kédronakan "Vaspourakan (1881), Azgaïn Kédronakan ou Tlkatintshi de Kharberd (1887-1915) National, "Aramian" de Sébastia (1895-1914), "Haïkanouchian" d’Aïntap (1877-1915), "Kioumchian" (1826-1915) de Késaria et d'autres lycées.

Une section distincte de l'exposition est consacrée aux écoles arméniennes de Constantinople, où de célèbres intellectuels arméniens victimes du génocide des Arméniens avaient fait leurs études. Certains des certificats de fin d'études appartiennent à des intellectuels arméniens occidentaux bien connus : Roubèn Sévak, Daniel Varoujan, Missak Métsarents (Métsatourian), Tadéos Mankassarian, Rafael Chichmanian.

Les écoles missionnaires de l'empire sont présentées dans une section distincte : collège "Armenia", rebaptisé ensuite "Euphrate" à Kharberde (1878-1915), "Haïouheants" d’Aïntap et d’Adabazar (1877-1915), l’institut de ST Paul de Tarson (1888-1915), la grande école de Partizak, l’école américaine pédagogique « Normal School » (1880-1915) et le collège des enseignants (Teachers’ School : 1912-1915) de Sébastia, et autres écoles dans lesquelles le nombre des écoliers arméniens était considérable.

En plus des écoles nationales, il y avait un grand nombre d'Arméniens dans les institutions d'État impériales, dont certains certificats sont exposés.

L’exposition temporaire et la conférence ont été financées par le Comité scientifique du Ministère de l'éducation et des sciences de la République d'Arménie.

L'exposition se poursuivra jusqu'au 10 septembre 2022.