23.04.2022
Le 23 avril, à 12h00, dans la galerie du MIGA a été inaugurée l’exposition « Le désert ; Marches de la mort » du peintre, graveur français d’origine arménienne Jean-Pierre SEFERIAN.
La directrice adjointe des travaux scientifiques du MIGA, Ph.D Edita Guezoïan a intervenu avec le discours d’inauguration. Dans son discours, Jean-Pierre SEFERIAN a remercié le directeur du MIGA Haroutioun Maroutian, ainsi que l'ensemble du personnel du MIGA. La chercheuse principale du Département de documentation et d'enquête sur les victimes et les survivants du génocide des Arméniens, Ph.D. Téhminé Martoïan aussi a salué les invités.
Jean-Pierre SEFERIAN (Haroutioun-Bédros) est né à Marseille le 10 janvier 1954. Son père, originaire de Sébaste et sa mère née à Ankara arrivent en France en 1925. Installé à Issy les Moulineaux, Jean-Pierre SEFERIAN décide à 18 ans de s’orienter vers les arts graphiques et la publicité. Il commence par travailler au sein de studios de création, agences de communication et complète parallèlement sa formation de dessin à l’école des Arts Appliqués de Paris (en cours du soir 1975) et de techniques de la peinture aux Beaux-Arts en 1976.
L’artiste reçoit une trentaine de prix et de médailles lors de participations aux salons artistiques. Il expose dans différents pays, de la Corée au Japon, en passant par la Chine et les USA… Une exposition personnelle à la Galerie Nationale d’Arménie en 2008 sera l’aboutissement d’un travail sur la série « Anachronisme gris ». Il peint différents sujets d’Arménie inspirés par sa première visite du pays en 2005. Jean-Pierre SEFERIAN est également le coauteur, en 2007 pour l’année de l’Arménie en France du film documentaire « Les Khatchkars entrent au Louvre ». Il sera diffusé à grande échelle via les télévisions nationales de tous les pays de la CEI.
Jean-Pierre SEFERIAN entame en 2009 un travail en gravure taille douce sur la « marche » qui deviendra la thématique du « Désert » et ce jusqu’en 2015 pour la commémoration du centenaire du Génocide des Arméniens. Durant cette année, il est sollicité pour 8 expositions personnelles et 7 autres collectives. Il réalisera ensuite une série d’estampes (Désert II), une représentation individuelle des survivants de l’épreuve des « marches de la mort ».
La série de gravures de Jean-Pierre Séférian présentée dans cette exposition illustre une des phases de la mise en œuvre du génocide des Arméniens, les marches de la mort. Elle nous fait pénétrer dans un monde d’horreur, dont les acteurs-victimes sont des femmes, des enfants et des vieillards qui ont été jetés sur les routes par un régime criminel obsédé par l’éradication des Arméniens.
Cette salle d’exposition, qui accueille habituellement les œuvres consacrées à 1915 du peintre franco-arménien Jansem (offertes au Musée-Institut du génocide arménien), offre aux visiteurs l’occasion unique d’observer en miroir le travail exceptionnel de deux maîtres s’adressant à nous avec une grande puissance, une grande humanité.
Raymond Haroutioun KEVORKIAN