Sara Corning est née en 1872 dans la petite ville Chegoggin qui se trouve à 8 kilomètres de Yarmouth (Sud-Ouest du Canda). Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918) elle devint membre de la Croix Rouge américaine. En tant que volontaire, elle partit dans l’Empire ottomane pour aider les réfugiés et les orphelins arméniens survécus au Génocide des Arméniens. La presse canadienne (Toronto World, The Halifax Herald, La Presse etc.) informa plusieurs fois sur les massacres des Arméniens pendant ces jours.
En 1922, devenue membre du Comité de secours américain au Proche-Orient, Sara Corning partit pour Smyrne.
En septembre 1922, les kémalistes envahirent Smyrne. La ville fut en générale peuplé par les réfugiés. Sara Corning se souvient : « Il y avait beaucoup de réfugiés malades, et nous avons ouvert une clinique pour les soigner mais les militaires l’ont bientôt fermée ».
Il n’y avait pas seulement des indigènes arméniens à Smyrne, mais aussi plusieurs réfugiés et parmi eux il y avait beaucoup d’orphelins. Le 13 septembre les kémalistes ont incendié « Gyavour Izmir ». Le nombre des chrétiens massacrés fut entre 100 000 et 150 000.
Une grande panique fut provoquée dans la ville. Les chrétiens sauvés de l’incendie cherchaient asile dans les consulats européens et américains. Leur évacuation dans la mer fut exécutée par les organisations internationales (La Croix Rouge, Le Comité de secours américain au Proche-Orient., etc.).
Etant au centre des évènements, Sara Corning, au prix de sa vie, recueillit 5000 Arméniennes, en générales les filles jusqu’à 12 ans ainsi que des enfants grecs qui furent débarqués en Grèce par les navires militaires américains.
En 1923, le roi grec George II invita officiellement Sara Corning au palais royal en la récompensant avec « La Croix d’argent de l’Ordre du Sauveur » (ordre d’Etat honorifique grec). Cette médaille fut délivrée aux militaires et aux personnes civiles grecques, ainsi que aux étrangers qui accomplirent des actes remarquables pour la Grèce.
En 1924, Sara Corning partit pour la Turquie en tant que institutrice. En passant à la retraite, elle revint à Chegoggin, le village natal, où elle vécut jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à 1969. Elle est morte à l’âge de 97 ans. Elle a consacré toute sa vie à l’activité de l’enseignement et de l’éducation des enfants. Cette phrase « elle a vécu pour servir les autres » est gravée sur sa pierre tombale.
Au musée régional de Yarmouth et dans les archives de la famille Corning il y a certaine information sur l’activité humanitaire de Sara Corning.
Après l’incendie de Smyrne, Sara Corning à bord du navire avec les orphelins arméniens, 1922
Les survivants des massacres turcs à bord du navire américain, septembre 1922, collection MIGA
La population grecque de Smyrne s’empile dans les embarcations, tandis que l’armée turque prend possession de la ville, en train de devenir la proie des flammes, Le Pelerin, 8 octobre 1922, Collection MIGA
Orphelins arméniens sauvés par Sara Corning, les années 1920, Musée régional de Yarmouth
Sara Corning, ses collègues et les orphelines à Orpheus (Grèce), Musée régional de Yarmouth
Exposition dédiée à la mémoire de Sara Corning, Musée régional de Yarmouth
Les affaires de Sara Corning, Musée régional de Yarmouth
Le tombeau de Sara Corning à Chegoggin