28.01.2023
À différentes périodes de l'histoire arménienne, les combattants arméniens ont dû se battre pour leur patrie, leur famille, leur vie, leur dignité et enfin leur foi dans des conditions très dures. Les exploits du guerrier arménien résument un conseil et un message uniques dans l'éducation et la formation du système axiologique des générations futures.
Beaucoup de jeunes Arméniens rescapés du génocide des Arméniens ont rejoint l'unité militaire de la « Légion orientale » afin de continuer la lutte contre la politique génocidaire turque. Cette dernier-ci, formé selon l'accord franco-arménien signé en février1916, a été rebaptisée « Légion arménienne » en octobre 1919.
Les légionnaires arméniens étaient censés participer aux opérations de guerre contre l'Empire ottoman dans le cadre de l'armée française sur le front syro-palestinien. En retour, la France a promis de donner l'autonomie à l'Arménie cilicienne après la fin de la guerre. Les volontaires arméniens ont eu le privilège d'avoir leur propre drapeau à rayures verticales rouges, blanches et bleues, avec l'inscription « Seigneur, fais vivre les Arméniens ».
Les volontaires arméniens se sont à plusieurs reprises distingués par leur abnégation surtout le 19 septembre 1918, ces derniers se sont fait glorifiés lors de la célèbre bataille d'Arara (Palestine), contribuant à la victoire remportée contre l'Empire ottoman.
En 1918 la Légion arménienne se composait de quatre bataillons (environ 5 000 soldats). En novembre-décembre 1918, la Légion arménienne est entrée en Cilicie, capturant des positions et des jonctions stratégiquement importantes.
Bien que la Cilicie n'ait jamais obtenu l'autonomie à la suite du changement de politique orientale de la France après la fin de la guerre et que la Légion arménienne ait été dissoute en août 1920, au cours de ses quatre années d'histoire, les volontaires arméniens se sont à plusieurs reprises distingués par leur abnégation, contribué à la victoire contre la Turquie lors de la Première Guerre mondiale. Cela a à son tour contribué à s’unir et mener des combats d’autodéfense en mai 1918, toujours pendant la Première Guerre mondiale, en l'absence d'État, à Sardarapat, Bache-Aparan et Gharakilisda, sauvant ainsi les Arméniens de l'Est du génocide imminent.
Séda Parsamian
Responsable de l'organisation des expositions muséales du MIGA
Volontaires arméniens ayant participé à la bataille d'Arara sous le commandement du général Allenby, septembre-octobre 1918.
“Press Burean”, The Armenian National Union of America, New York, 1919
Volontaires américano-arméniens ayant rejoint la « Légion arménienne » avant de partir au front, 1916-1919.
Musée de l'Histoire du parti Dachnaktsoutioun
Légionnaires arméniens positionnés dans une tranchée près d'Ekpez, 1919.
Houchamatean de la Fédération révolutionnaire arménienne. 1914-1925, vol. B, Los Angeles, 2001
Le monument construit à Jérusalem à la mémoire des soldats arméniens morts à la bataille d'Arara
Archives nationales d'Arménie
Un groupe de légionnaires arméniens, 1918-1919.
Musée-Institut de génocide des Arméniens