30.11.2017
Du 16 au 17 novembre, Edita Gzoyan, chercheuse senior au sein du MIGA, a participé à la conférence internationale « Les femmes et la Première Guerre mondiale » organisée par le département d’Histoire et la faculté des Arts de l’Université de Ljubljana ainsi que par le Musée de la Grande Guerre de Gorizia, en Italie.
La conférence se tenait à Ljubljana (Slovénie) et Gorizia (Italie) avec près de 20 conférenciers venus de Slovénie, de Slovaquie, d’Italie, d’Allemagne, d’Autriche, d’Ukraine, du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Israel, de Turquie et d’Arménie.
Le Dr. Edita Gzoyan a présenté un article intitulé « Reclamation of Armenian Women and Girls after the Armenian Genocide: Neutral House in Constantinople ».
Le transfert forcé d’enfants est l’un des cinq actes génocidaires énumérés dans l’Article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qui prohibe : « le fait de transférer des enfants d’un groupe à un autre groupe ».
Au printemps 1915, à la faveur de la Première Guerre mondiale, le gouvernement ottoman massacra la population d’hommes arméniens, puis déporta systématiquement la population restante - principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées. Sur les routes, les déportés furent massacrés, violés et enlevés ; un grand nombre de femmes et d’enfants arméniens furent transférés de force et turquifiés. Cette politique de transfert secondée de l’assimilation fut planifiée et mise en place à un niveau gouvernementale.
Les enfants arméniens transférés furent placés dans des orphelinats tenus par le gouvernement ou bien au sein de familles musulmanes ; quelques filles plus âgées furent mariées de force avec des musulmans. Ils furent élevés selon les principes de la religion musulmane, ses coutumes et ses traditions et éduqués au sein d’écoles gouvernementales.
Suite à la défaite de l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale, les institutions arméniennes et l’aide internationale furent impliquées dans des opérations de sauvetage afin de libérer les femmes et les enfants arméniens des foyers musulmans. Cet article vise à présenter les revendications des femmes arméniennes après la guerre et l’histoire de cette institution unique, Neutral house, établie à Constantinople afin de statuer sur l’identité ethnique des femmes et des enfants.