10.10.2018
Aujourd’hui dans le cadre du XVIIe sommet de la Francophonie à Erevan, deux nouvelles expositions intitulées « La volonté de vivre et la mission de sauver » et « Krikor Djololian : le photographe arménien de Paris » ont été inaugurées dans la salle d’expositions temporaires du musée-institut du Génocide arménien.
En présence de nombreux invités, des médias et de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de France en Arménie Jonathan Lacôte, le directeur du MIGA Haroutune Maroutian a prononcé un discours solennel d’inauguration des expositions temporaires.
Patrice Djololian, fils de Krikor Djololian aussi était présent à l’évènement et a représenté en termes généraux l’activité de son père tant en France qu’à Istanbul et a remercié Haïk Démoïan de son soutien.
Premier : dans l’exposition « La volonté de vivre et la mission de sauver » sont présentées de nouvelles photos de l’évacuation des participants de la bataille héroïque de Moussa Dagh. Les négatives de verre des photos d’une valeur exceptionnelle et significative ont été remises au musée du Génocide arménien par Anne Soupa, petite-fille du lieutenant de l’escadre Lucien Beaugé, qui faisait son service sur le croiseur "Guichen" de la flotte française. En septembre 1915, Lucien Beaugé devient non seulement un participant aux opérations de sauvetage, mais avec son appareil documente également cet épisode enregistré dans l’histoire de l'humanité.
La démarche humanitaire des militaires français qui ont procédé au sauvetage des Arméniens, réfugiés sur Moussa Dagh, démontrant une volonté de vivre avec une endurance exceptionnelle, est une page exclusive de l’histoire et de la mémoire arméno-française : de plus de 4 000 survivants ont été réinstallés en Arménie, au Liban, au Canada, en France et ailleurs, devenant des citoyens ambitieux, préservant fortement la mémoire et le message de leurs ancêtres.
Deuxième : l’exposition « Krikor Djololian : le photographe arménien de Paris » est la suite logique de la première exposition et est profondément liée avec la précédente : survivre le génocide, sauvetage, nouvelle destination, nouvelle patrie…
L’exposition comprend des photos rares et inédites du photographe franco-arménien Krikor Djololian, représentant la réalité parisienne des années 1930-40, à-travers des évènements marquants comme par exemple la libération de Paris, parallèlement à la vie de la communauté franco-arménienne. Les appareils photo du photographe seront également exposés. Des orphelinats de Constantinople jusqu’à la capitale de la France, d’un sportif émérite jusqu’au photographe de renom, cette exposition reflète l'odyssée d’un survivant du Génocide arménien dont la destinée témoigne de la vie de ces réfugiés devenus Français à part entière.
Krikor Djololian, un Arménien rescapé du génocide, s’était comme beaucoup définitivement installé en France, en y fondant une famille. Ces citoyens exemplaires et créatifs ont laissé leur marque dans l’histoire de la France. Le sportif émérite est devenu photographe continuant les traditions de la photographie sportive.
Le XIIe Sommet de la Francophonie offre une occasion exceptionnelle de mentionner et de présenter à la famille francophone ces épisodes exclusifs d’histoire et de mémoire arméno-française avec en particulier des photos uniques du chanteur franco-arménien Charles Aznavour.
Les photos ont été fournies par le fils du photographe, Patrice Djololian, l’ami du MIGA.
L’entrée des expositions temporaires est libre et sera ouverte pendant un mois.